Une table et, de l’autre côté du mur, entre deux fenêtres ensoleillées, le vacarme de la circulation, le vacarme de toute une vie.
(Les passants sur le trottoir silencieux et invisibles.)
Et les nombreuses sirènes du boulevard tout au long de la journée (pompiers, policiers, ambulanciers) – présence sonore des blessés et des malades (eux aussi invisibles).
Nietzsche cité par Handke : « Des formules aux formes ».
Un chant d’oiseau quand le bruit est moins fort.
« Notre défi invisible, ce sont ces carnets écrits presque au jour le jour, des notes, des bouts de phrases, des dessins sur papier, admirateurs zélés de la vie qui passe, meurt, naît, ressuscite, s’efface, rejaillit, tremblante, démoniaque, heureuse. » (Joël Vernet, Carnets du lent chemin)
Le moteur au feu rouge – un bruit saccadé, frénétique. L’homme qui, devant la boulangerie, parle dans son portable – a le même rythme que le moteur.