« Ce qui est bien ici, c’est qu’il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. » (une femme à son mari dans une allée d’un centre commercial)
Handke à la radio hier: « Je connais ça, on parle deux heures de choses et à la fin on parle de l’engagement de l’écrivain quand on devient fatigué, non, non, je connais le système journalistique… Je n’ai aucune opinion, aucune position… J’ai rien à expliquer… Parlez, vous, mais moi je n’ai rien à dire…. J’ai déjà tout dit, j’ai rien à ajouter… ça mène nulle part de parler de ça, nulle part… je pourrais parler avec la guimbarde par exemple. » (il joue de la guimbarde)
« La caravane du numérique », dit la femme à la voix nasillarde. Puis d’autres mots sortent de sa bouche et défilent comme de braves petits soldats: président – vice-président – trésorier – rectorat – logistique, etc.
La vie spirituelle ? Le dos et les bras d’une top-model tatoués de symboles énigmatiques.
Ils parlent trop ? Ils parlent – et c’est déjà trop.