Sept heures du matin – seul moment de la journée où le CHU reçoit la lumière du soleil plein est – pensée pour celles et ceux qui, dans leur chambre, s’éveillent à ce nouveau jour, dans l’attente de la guérison, ou simplement d’un état un peu meilleur. Ombre immense d’un palmier – toujours le même – sur l’immeuble d’en face. Cris d’un martin triste. Léger vent froid. La montagne désormais entièrement éclairée – différents verts, du plus clair au plus sombre, sur son versant – quelques traits jaunes çà et là – des morceaux de roche qui affleurent – quelques voitures sur la route en corniche. Pépiements d’oiseaux invisibles. Sur la crête de la montagne : arbres aux feuillages hérissés, ciel d’un bleu un peu pâle. Cette heure matinale : tout l’or du monde.
Carnets 211
