Au milieu du chantier, au bord de la rue qui longe le Jardin de l’Etat, le baobab trône (oui, comme un roi) – à son pied un petit groupe d’ouvriers en tenue orange échangent quelques mots – des voitures et des bus défilent lentement sur la voie désasphaltée – sur l’autre voie, à contresens, un homme masqué marche tout seul, mais pourquoi sourit-il des yeux, semblant défier quelque dieu ? – au bout des branches supérieures de l’arbre, de petites fleurs blanches brillent dans la lumière.
Un jour à Vienne, Werner Kofler m’a parlé de l’édition de ses oeuvres complètes qui était en préparation. Aujourd’hui, les trois volumes sont posés à côté de moi, et lui n’est plus là.
(Dernière vision de WK : de dos, marchant avec sa canne vers la prochaine station de métro, un air de Chaplin.)