Hier je me dirigeais vers la montagne rapidement balayée de sa base à son sommet par l’ombre des nuages – le ciel imposait son rythme à la montagne et par le seul regard je pouvais le suivre – un instant je sentis même que je participais à ce rythme et que je pouvais peut-être le prolonger – que c’était tout ce qu’il importait de faire, désormais : suivre le rythme du ciel et de la terre en espérant qu’il anime un peu la parole.
Les premiers flamboyants qui ont fleuri sur la montagne ont fleuri côté mer, non loin de la falaise – reste, à l’intérieur des terres, tout ce vaste espace de roche et de végétation aux couleurs sombres qui sera bientôt lui aussi étoilé de feuillages rouges – et cela participe du rythme de la montagne.