Ces mots au réveil : « L’eau du lac de Mémoire ». Je me suis aussitôt souvenu qu’il s’agissait d’un fragment de vers orphiques traduits par Marguerite Yourcenar, un ami aimait réciter le poème il y a des années de cela : « Sur le seuil de la porte noire, / A gauche, au pied d’un peuplier, / Coule l’eau qui fait oublier, / Âme pure, abstiens-toi d’en boire. / Cherche l’eau du lac de Mémoire… »
Le tallipot dans le jardin en bas : quand ses feuilles découpées et tombantes sont agitées par le vent, il garde cet air un peu sévère qui le distingue des jeunes palmiers multipliant juste à côté à l’élasticité surprenante. « Ce remarquable palmier ne fleurit qu’une fois dans sa vie au bout de 30 à 80 ans avant de mourir. Son incroyable inflorescence peut atteindre 6 à 8 mètres et contient des milliers voire des millions de fleurs ».
Un livre qu’on lirait des dizaines, des centaines de fois sans jamais trouver le fin mot de l’histoire – un livre qui serait une espèce de miroir de l’existence.