J’écoute un entretien radiophonique avec Peter Handke. La journaliste l’interroge sur sa capacité à s’émouvoir de ce qu’il voit autour de lui, un bourdon, un bourgeon, un paysage. Handke lui répond : « C’est pas seulement la nature, c’est pas un bourdon, c’est pas ça, ce sont toutes des histoires d’êtres humains, profondément. Si je raconte la nature, c’est toujours une histoire de triangle. On dit maintenant: il y a deux hommes et une femme c’est un triangle, mais là chez moi c’est la nature, c’est moi et l’autre, c’est ça une histoire de triangle. »
Carnets 431
