Aube : lueur bleue clignotant en zigzag sur le flanc de la montagne. Odeur de plastique brûlé, pas un souffle de vent. Tapis de végétation rouge sombre entre les rochers. Assise à côté de moi (je l’écoute sans la regarder), la femme se plaint qu’il fait toujours froid dans la salle où elle travaille –Lire la suite « Carnets 388 »
Archives de la catégorie : Carnets
Carnets 387
Il est possible que l’observation d’une simple feuille d’arbre (forme, couleurs, texture) fasse plus pour l’éveil de l’esprit que nombre de livres de philosophie. Mais s’agit-il seulement d’observer ? La Chinoise à propos du livre sur l’histoire de Madagascar qu’on vient de lui offrir : « Il est de 18… » ; c’est un livre relié » ;Lire la suite « Carnets 387 »
Carnets 386
Feuilles de manguier ramassées à côté du boulevard : longilignes, vert pâle tirant au jaune, nervures jaunes à moitié effacées, petites taches noires disséminées sur les bords causées par l’humidité – elles sèchent sur la table – vision calme. Quand tu dessines : tendance à l’abstraction – à partir de formes naturelles. Tu as finiLire la suite « Carnets 386 »
Carnets 385
Maison abandonnée – portes et volets en bois clos – à côté des cafés de la rue piétonne (seul coin de la ville un peu animé après une certaine heure). Dans la cour du bâtiment voisin, arbre aux feuilles de palmier et fleurs roses. Sur le mur latéral de la maison-fantôme, saillie juste au-dessus deLire la suite « Carnets 385 »
Carnets 384
Le banyan dans le parc derrière la médiathèque. Personne ce dimanche matin – juste de temps en temps un homme seul, l’air perdu au milieu des arbres, cherchant son chemin. Un restaurant « La Case de l’oncle Tom » (!?) fermé – apparemment depuis longtemps. Deux jeunes passent et l’un d’eux s’arrête à un robinet pour s’aspergerLire la suite « Carnets 384 »
Carnets 383
La traduction comme une activité permettant de réveiller en soi certains mots de sa propre langue – en en précisant l’usage et le sens. Hier, le mot « souffreteux » dans Souvenirs du chemin de fer de Kalda : « Du bist oft krank » sagten sie mir « Du bist ein kränklicher Mann – « Tu es souvent malade » meLire la suite « Carnets 383 »
Carnets 382
Le jour : ciel bleu-noir s’éclaircissant – odeur de végétation humide. Livre que tu lis et relis : la vérité, c’est que tu ne veux surtout pas quitter le monde harmonieux que recèle ou révèle ce livre et aucun autre – alors tu t’installes à l’intérieur et tu commences une nouvelle vie. Une femelle martinLire la suite « Carnets 382 »
Carnets 381
Les nuages noirs qui balayaient l’horizon vers l’est sont désormais ici – quelques gouttes de pluie sur le livre d’abord, puis l’averse ensoleillée – devant la montagne : brusque apparition d’un arc-en-ciel, si proche, « zum Greifen nah » sont les mots qui me viennent en allemand, comme dans un rêve : « Si proche que je pourraisLire la suite « Carnets 381 »
Carnets 380
Georges-Arthur Goldschmidt, La Traversée des fleuves : « Ma mère était totalement dépourvue de préjugés et n’était sensible qu’au charme des gens, à leur personnalité propre ; à l’aise avec tout le monde, elle fréquentait aussi bien les ministres que les ouvriers du quartier ou les bohémiens du coin. Un de mes souvenirs d’enfance, c’est l’intérieurLire la suite « Carnets 380 »
Carnets 379
Tu rouvres Hier en chemin de Peter Handke et tu tombes sur ces lignes : « Un rappel à l’ordre intérieur : le matin, cherche les oiseaux du regard ». Deux camions blancs : montent sur la route en corniche – disparaissent dans la brume. Regarder les choses autour de soi – les regarder ensuite en soiLire la suite « Carnets 379 »