« Le milieu doré de Hölderlin » (Philippe Jaccottet) : « Cette expression apparaît notamment dans un passage d’Hypérion associé à « la joie, la tranquillité de la vie, un calme divin, une joie céleste, merveilleuse, insondable », joie que seul peut exprimer le chant de Diotime, suspendu dans le juste milieu (in goldener Mitte), entre la profondeur et laLire la suite « Carnets 464 »
Archives de la catégorie : Carnets
Carnets 463
Le bleu du ciel « grec » – sans nuages, pur – m’a toujours un peu ennuyé. Préférence pour le bleu-nuit – rendu intense par le clair de lune – pour le bleu plus profond, plus lointain du « ciel romantique allemand », ouvrant à l’univers infini. Une belle expression : « passer le plus clair de son temps », parLire la suite « Carnets 463 »
Carnets 462
« Première fois » : dans la pénombre, vu que la moitié blanche du chat. Celles et ceux qui ont perdu leur visage ont-ils aussi perdu la parole ? C’est possible. Depuis plusieurs nuits, une seule lumière visible sur le sommet de la montagne – les lampadaires sont éteints pour ne pas attirer les pétrels vers lesLire la suite « Carnets 462 »
Carnets 460
Traversée du Jardin de l’Etat. Le tronc de l’eucalyptus couvert d’une résine à la fois sombre et brillante. Le muséum d’histoire naturelle aux volets clos. Les deux baobabs : l’un à l’intérieur du parc, l’autre en face du commissariat. Petite rue qui descend en face. Autrefois, il n’y avait sans doute que des cases créolesLire la suite « Carnets 460 »
Carnets 459
Dans plusieurs films récents, c’est un personnage maléfique qui tient toute l’histoire – comme dans le monde dit réel. Recouché après l’aube – dormi deux heures pleines de rêves clairs et colorés – comme traversés par la lumière du jour. Autre nom pour le Diable: le Malin. Combien de « malins » vont par les rues ?Lire la suite « Carnets 459 »
Carnets 458
Apparition des salanganes attendues tous ces derniers jours. Lent vol planant de la tourterelle – on dirait qu’elle s’efforce de voler encore un peu plus lentement. Pendue en haut du palmier : une silhouette en tunique brune se balance dans la lumière du petit jour – la gaine de l’arbre ne tient plus qu’à quelquesLire la suite « Carnets 458 »
Carnets 457
— « Je suis Fred D., celui qui se frappe le coeur du poing et dit « Es klopft ! » (Il bat) quand on lui demande comment ça va. » (Tübingen, début des années 2000) La liberté de se taire est aussi un droit essentiel (plus essentiel, désormais, que la « liberté d’expression » ?) Au RG: quelque chose seLire la suite « Carnets 457 »
Carnets 456
« On n’est pas dans une adhésion au monde », déclare Antoine Emaz pour caractériser sa poésie. Mais est-ce qu’il s’agit d’adhérer – de « prendre le parti du monde » – comme si l’expérience poétique pouvait être la résultante d’un parti pris quasi idéologique précédant l’écriture elle-même ? (ce qu’elle est, il est vrai, chez beaucoup de poètesLire la suite « Carnets 456 »
Carnets 455
Goethe à Naples, 6 mars 1787 : « Tischbein a surmonté sa répugnance pour me tenir compagnie, et il est monté aujourd’hui avec moi sur le Vésuve. Un artiste comme lui, qui s’occupe toujours et uniquement des formes les plus belles, chez les hommes et les animaux, qui même humanise par le sentiment et par leLire la suite « Carnets 455 »
Carnets 454
Une atmosphère de violence pure régnait dans la station service. Si les gens avaient été armés, nul doute qu’une fusillade aurait éclaté. De l’autre côté du mur, quelques poules caquetaient tranquillement dans un jardin. L’âme sombre de la montagne (l’âme rocheuse). Parents: ceux qui accueillent ce que voit, entend, sent, ressent, découvre l’enfant – etLire la suite « Carnets 454 »