« Regarder était ce qui m’occupait. Et c’était une grande chose. Il ne faudra plus jamais me laisser emporter dans une action ou en tout cas dans une autre action que mon regard et son déploiement. N’était-ce pas en outre une réalité que les rêves, dont j’étais jadis moi-même le héros, étaient devenus toujours plus raresLire la suite « Carnets 12 »
Archives de la catégorie : Carnets
Carnets 11
Carnets 10
Les gens qui arrivent une demi-heure avant l’ouverture du centre commercial et restent tout ce temps devant les portes closes, pourquoi n’en profitent-ils pas pour écrire un poème, même court ?
Carnets 9
« Kafka a dit qu’il fallait chercher un an en soi pour trouver un sentiment vrai. S’il y a un vrai sentiment, le sentiment invente l’histoire. Avec un grand sentiment, l’écriture se métamorphose. » Peter Handke
Carnets 8
Oui, cela avait commencé dans l’enfance quand, âgé d’à peine deux ans, tu avais ouvert le tiroir de l’établi de ton grand-père et en avais extrait tous les misérables objets qu’il contenait pour les étaler sur le sol de la grange et les examiner les uns après les autres. Des années plus tard, tu teLire la suite « Carnets 8 »
Dénudé
Initialement publié sur Chemin tournant :
Calvin dans une cellule a rendu par la bouche, et si je n’écris pas suis autant cadavre que lui. Mais les pages défuntent, les mots aussi. Ai rédigé des notes, à Laval P.Q., sur son autre destin. Qui est le nôtre, d’une double vie. Celle pauvre, bagage qu’on traîne, lourd…
Carnets 7
Question de l’écriture de fiction qui sort de cette vie connectée en permanence aux évènements, le spectacle de l’actualité génère une écriture coupée en soi de la réalité, se nourrissant uniquement des « images du monde ». Est-ce qu’on voit et ressent le monde devant un écran (de télé ou d’ordinateur) ? Est-ce qu’on parle à quelqu’un,Lire la suite « Carnets 7 »
Carnets 6
« Il y avait des choses normales qui lui étaient rigoureusement étrangères, comme l’idée de prendre un repas agréable en compagnie d’autres acteurs. Il préférait manger tout seul, sans même prendre le temps de s’asseoir. Les conversations que les gens avaient autour d’une table ne voulaient rien dire pour lui. »
Carnets 5
Un homme à l’ombre d’un flamboyant en fleurs: « Je reste ici pour l’odeur. » R en voiture aujourd’hui: « C’est la première année que j’en vois autant » (impression que j’ai moi aussi). (petit carnet de métamorphose)
Carnets 4
– Vous avez changé. – Oui, pour faire vite, c’est lié au fait qu’aujourd’hui je n’aime plus autant lire Kafka et que je lui préfère Robert Walser. Ce monde grotesque et d’un seul tenant, ce monde disons triste et dépressif de Kafka, il ne me correspond plus. Cette monomanie s’est complètement défaite en moi, jeLire la suite « Carnets 4 »