Robert Walser : « A présent la température ne cessait de monter et la nature était toujours plus luxuriante, elle était recouverte d’un épais tapis verdissant de prairies, de la vapeur montait des prés et des champs, dans leur beau vert frais et riche les forêts offraient un spectacle ravissant. Toute la nature s’offrait, s’allongeait, s’étendait,Lire la suite « Carnets 281 »
Archives de la catégorie : Livres
Carnets 267
Emmanuel Carrère, Yoga : « Le mental s’échappe tout le temps. Il s’échappe du présent, il s’échappe du réel – qui sont la même chose, puisque seul le présent est réel. Le maître tibétain Chogyam Trungpa avait coutume de dire que nous ne dédions au présent que 20% de notre activité cérébrale. Les 80% qui restent,Lire la suite « Carnets 267 »
Carnets 263
Tchekhov, lettre à son frère Alexandre, 10 mai 1886 : « Selon moi, les descriptions de la nature doivent être très courtes et venir à propos. Les lieux communs dans le genre de : Le soleil couchant se baignait dans les flots d’une mer qui s’obscurcissait, baignée d’eau pourpre, etc… ou : Les hirondelles rasant l’eauLire la suite « Carnets 263 »
Carnets 257
Lucien Suel, Mort d’un jardinier : « Tu passes la main entre les buissons de thym pour le plaisir de sentir sur ta peau l’essence, molécules invisibles capables de t’évoquer des souvenirs lointains de jeunesse et de sud. » Le thym : dans la réserve de la cuisine, les gros sacs en toile de jute dont onLire la suite « Carnets 257 »
Carnets 248
Peter Handke, Histoire du crayon : « Comme si l’on devait, à partir de l’information généralisée, reconquérir tous les secteurs de la vie, et, pour les autres, les réanimer en écrivant. Chaque détail, en étant déjà « élucidé » en tant qu’opinion, semble être devenu une terre inconnue. Des domaines du monde toujours plus nombreux sont, à forceLire la suite « Carnets 248 »
Carnets 221
« Tchekhov, raconte Korolenko dans ses Souvenirs, lui aurait dit un jour qu’il était capable d’inventer une histoire à partir de n’importe quoi, du cendrier qui se trouvait devant eux sur la table, par exemple. » Les feuilles du badamier : rouges et vertes – tremblent un peu sous les nuages gris. (Les Roches noires, 29/07/2020)
Carnets 219
Lecture d’un haïku de Tōta Kaneko dans l’Anthologie du poème court japonais réalisée par Corinne Atlan et Zéno Bianu : « Les employés de banque / miroitent au matin / comme des calamars. » Tōta Kaneko est considéré comme l’un des plus grands poètes de haïku du vingtième siècle. En 1941, son premier maître, Seiho Shimada, etLire la suite « Carnets 219 »
Carnets 216
La dernière lettre du grand-père de Tchekhov, surprenante d’éloquence – adressée à son fils Pavel, elle est écrite par un homme pourtant peu instruit, serf affranchi : « Dans vos prières, n’oubliez pas le misérable Egor; consolez-moi avec vos lettres tant que je suis encore de ce monde, et quand je serai dans l’autre, si avecLire la suite « Carnets 216 »
Carnets 210
Eglise de Sainte Anne : les nombreuses décorations sur la façade et les petites tours latérales surmontées d’un cône la font ressembler à un temple hindou. Rien d’étonnant quand on sait comment l’église fut construite, dans une région où beaucoup d’engagés indiens travaillèrent dans les champs de canne : « L’église telle que nous la connaissonsLire la suite « Carnets 210 »
Carnets 209
Le génie narratif de Kafka, perceptible dès le premier chapitre de son premier roman, Amérique ou Le Disparu : Karl a fait la rencontre d’un chauffeur à bord du navire qui l’a emmené jusqu’à New York, et tout en écoutant son histoire, il se souvient des nuits passées dans le dortoir à surveiller la malle queLire la suite « Carnets 209 »