Araignée goutte, araignée architecte, épeire lugubre, araignée cerf-volant, araignée rugueuse, araignée sauteuse, araignée-lynx, araignée-loup, araignée cracheuse, araignée-scorpion, araignée-crabe (vie animale, vie du langage). Le barman quand quelqu’un qu’il connaît entre dans le restaurant : « Salut jeune homme, ça va ? » – suivi d’un autre quelques instants plus tard : « Salut jeune homme, ça va ? »Lire la suite « Carnets 414 »
Archives de la catégorie : Non classé
Carnets 394
Il se réveilla en criant : il avait rêvé qu’il était cerné par 66 millions de procureurs portant tous le même masque qui représentait son propre visage. Sur la route, trente minutes d’un morceau de Phill Niblock (musique drone) : peu à peu, oublier qu’il s’agit d’une musique humaine, se laisser envahir par des sonsLire la suite « Carnets 394 »
Carnets 368
Parfois, l’exotique n’est pas le plus lointain, mais le plus proche, ce qui est là devant nous et qu’on voit soudain : cette table de jardin mouchetée par des gouttes de pluie tombées d’on ne sait quel nuage (le ciel est entièrement bleu) – quelques instants plus tard, elles ont déjà disparu. Des hommes etLire la suite « Carnets 368 »
Carnets 367
Un certain Thiergarten est l’auteur de ce livre paru dans la collection des Cahiers rouges que je tiens entre mes mains et que je feuillette – livre composé de courts poèmes imprimés en petits caractères, – j’en lis un et aussitôt une photo en noir et blanc apparaît, celle de l’auteur (?) assis à côtéLire la suite « Carnets 367 »
Carnets 365
Goethe, Voyage en Italie, en route vers Naples : « oranges qui pendaient par-dessus les murs des deux côtés du chemin » / « en haut, le jeune feuillage est jaunâtre, en bas et au milieu il est du vert le plus riche » / « champs de blé bien cultivés, plantés d’oliviers dans les endroits convenables » / « champs pierreux,Lire la suite « Carnets 365 »
Carnets 360
« Après avoir écumé linguistique, paléontologie et géologie sur sept cents pages, Hermann mourant traçait une ultime esquisse des montagnes sculptées qui bordent Saint Denis de La Réunion et révélaient à ses yeux le mémorial du passé mythique, du « préhistorique » de Bourbon et de toute la Lémurie. » La faille dans la montagne qu’il avait dessinée, c’étaitLire la suite « Carnets 360 »
Carnets 355
Tübingen, 14 août 2017 – lieu et date sur la page de garde du livre de PH, Vor der Baumschattenwand nachts (ses carnets les plus récents, 2007 – 2015) : une fois sorti de la librairie, je suis allé m’asseoir sur un banc de l’ancien jardin botanique, pas loin d’un ginkgo biloba, et un nouveauLire la suite « Carnets 355 »
Carnets 351
Je cherchais le numéro 17. Après un restaurant, je passais sous un porche et trouvais le cabinet d’architecte – porte blindée et façade métallique sans fenêtre – me retournais, juste en face il y avait une autre porte à l’arrière du restaurant, en bois clair celle-là, vieille, usée, sans poignée, juste une serrure incrustée, porteLire la suite « Carnets 351 »
Carnets 337
Reconnaissance à tout ce qui me ralentit – à tout ce qui fait naître des perceptions puis des images – reconnaissance à la montagne, au ciel, aux nuages qui me ralentissent, reconnaissance aux oiseaux dont les vols parfois fulgurants me ralentissent aussi, faisant s’évanouir en moi toutes les images artificielles et envahissantes, reconnaissance aux guêpesLire la suite « Carnets 337 »
Carnets 335
Les dix dernières pages de ce carnet : sentiment que quelque chose se termine aussi en moi, et que quelque chose va recommencer ailleurs, sous une autre forme (l’écriture : métamorphoses). Parole marquante lue jadis : « En cette vie il est une autre vie » (Octavio Paz) Je dors autrement : tendu vers les mots duLire la suite « Carnets 335 »